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2016 Gueymarde et Cîme des Côtes

la pré-dégustation...


Pré-dégustation des vins ce mercredi 12 septembre, jour de leur arrivée.

 

·    Valréas Clos Bellane, La Gueymarde 2016 :

Ce vin est un choix d’assemblage réalisé avec Stéphane Vedeau en avril 2018, à partir d’une quinzaine de cuvées élevées dans des contenants divers (foudres, demi-muids, fûts et cuves).

Dès l’ouverture de la bouteille, le vin explose dans le verre… un tourbillon d’arômes s’en échappe, tel un chien fou. Les séquences florales, fruitées et minérales s’entrecroisent, se superposent et se disputent tour à tour la primauté. Les parfums les plus volatils d’abord (coquelicot, rose, framboise), les plus entêtants ensuite (cerise noire, graphite). Puis des flashes (rhubarbe, calcaire) et selon que vous remuiez ou non le verre, tout cela recommence ad libitum.

Après quelques minutes d’aération, le vin se calme et se resserre autour du « socle » et c’est le côté tactile qui s’impose alors : structure ferme et matière suave, grain fin et serré, fraîcheur et délicatesse, élégance superlative. On dirait un puzzle où chaque pièce s’imbrique parfaitement dans l’ensemble. Le vin est riche et flamboyant, et nous pensons que le temps va l’apaiser en le recentrant plus encore sur ses qualités. Ce sera sans aucun doute un vin d’une profondeur remarquable. Il n’est même pas sûr que le vin se ferme tant les éléments qui le composent se bousculeront pour trouver quelque chose à exprimer… Il est clair que le temps va complexifier certains arômes et que d’autres vont apparaître. De belles surprises nous attendent encore.

 

·        Saint-Joseph domaine Vallet, Cîme des Côtes 2016 : 

Cette cuvée provient d’un seul fût de 225 litres d’une parcelle dénommée « Marquian » située en haut d’une vigne qui compte parmi les plus vieilles du domaine (45 ans environ). Lors de notre dégustation de février 2017, un fût de cette parcelle (comme c’était le cas sur le millésime 2012) nous avait particulièrement impressionnés.

Enthousiastes, nous avons alors demandé à Anthony s’il était possible de lui acheter ce fût pour une mise en magnums exclusivement. Ce millésime remarquable mérite ce contenant que nous pensions être le plus apte à magnifier le vin. Et voici donc le résultat…

A l’ouverture, le nez reste relativement discret (la mise est récente puisqu’elle date de fin août) et s’ouvre lentement sur des arômes de violette et de guimauve. Le sol fait alors son apparition : les arômes particuliers de granit (sur lequel ces vignes sont plantées) apparaissent, nous faisant penser aux Bessards de Bernard Faurie dans leur jeunesse. La structure en bouche est impressionnante, non pas par sa puissance mais par sa force contenue. L’expression « une main de fer dans un gant de velours » prend ici tout son sens… Le terroir marque le vin de son empreinte, mais toute la splendeur de la syrah va s’imposer peu à peu. Senteurs de sous-bois et fruits des buissons (mûre, sureau) font alors leur apparition. La fraîcheur incomparable des fruits noirs croquants s’étale sur la plénitude d’un tapis au soyeux remarquable…

Soyons patients : dans ce millésime d’exception les divers éléments doivent se mettre en place pour nous proposer dans quelques années la complexité et la richesse des arômes que nous avons remarqués lors de l’élevage.


 Pierre Ghysens et Iraclis Spyrou

Mercredi 12 septembre 2018